Définition de l’étude de faisabilité
“Mener une étude de faisabilité consiste à analyser la viabilité et les implications économiques et organisationnelles d’un projet. Si l’expression peut effrayer certains, mener une étude de faisabilité n’est pas si compliqué et demande surtout de la rigueur et de la méthode. Mais c’est un excellent point de départ pour élaborer son business plan par la suite.” (1)
Par conséquent, une étude de faisabilité est une condition préalable à une étude de marché et une condition préalable à un bon plan d’affaires.
Pourquoi l’étude de faisabilité est-elle si importante ?
L’étude faisabilité poursuit plusieurs objectifs (2) :
- Mesurer les objectifs à atteindre,
- Evaluer les conditions nécessaires à la réussite du projet (date, moyens, ressources)
- Etudier les différents scénarios possibles,
- Planifier la mise en œuvre du projet.
Les études de faisabilité sont généralement menées après la finalisation du projet. En effet, mener une étude de faisabilité avant de déterminer la finalité d'un projet ou après avoir fait des choix opérationnels majeurs la rendrait inutile.
Par conséquent, cette étude de faisabilité est cruciale car sans elle :
- Vous ne pouvez pas décider de manière claire de poursuivre le projet ou non.
- Vous ne pouvez pas bien préparer le projet : imaginez que si vous sautez cette étape, vous ne vous rendez pas compte de votre besoin de développer vos compétences vous faisant défaut. Par exemple : la vente, le marketing, la gestion. Ce qui met en péril le projet lui-même.
- Vous ne pouvez dicter aucune évolution dans et autour du projet : il ne fait aucun doute que vous devez vivre rapidement en dehors de ce projet commercial. Si on saute l’étude de faisabilité, on ne se rend peut-être pas compte qu’il faut du temps pour que ce genre de projet apporte des financements. Si nous l’ignorons, nous ne pouvons pas agir en conséquence : changer de dessein, exécuter un plan plus alimentaire en parallèle, etc.
- Enfin sans étude de faisabilité, on ne sait pas où l’on va, on n’a pas de road map pour notre projet. Et le projet risque de trainer. Votre moral tombera en berne et votre projet risquera de connaître les archives. Est-ce votre souhait ?
Quand doit-on réaliser une étude de faisabilité ?
Généralement, avant de commencer une étude de marché on fait une étude de faisabilité pour qu’il n’y ait pas d’écart entre les deux : la Loi peut changer, par exemple la technologie évolue très vite…donc vous ne pouvez pas laisser passer une année entre ces 2 étapes. Sauf si l’on refait rapidement une nouvelle étude de faisabilité avant d’entamer l’étude de marché.
Combien ça coûte ? Et en combien de temps ?
L’étude de faisabilité est plutôt d’un faible coût. Et il faut généralement moins d’une semaine pour la faire, dans 90% des cas.
Comment construit-on l’étude de faisabilité en 4 étapes ?
Par souci de simplicité et pour vous donner les premiers éléments, je vous dévoile les 4 principales étapes.
Les 4 étapes sont :
Etape 1 – Vérifier les aspects environnementaux
Il s’agit de vérifier :
- Qu’aucune réglementation n’existe (ex : diplômes nécessaire, profession règlementée, la législation va-t-elle évoluer ?)
- Que vous maîtrisez les tenants et aboutissants technologiques et du marché.
- Connaissez-vous l’impact social et culturel du projet : l’évolution des mœurs correspond-t-il à votre idée ?
Etape 2 – analyser les exigences du projet
Premièrement, pour mener une étude de faisabilité, vous devez évaluer les besoins du projet.
Les besoins se répartissent entre :
- les besoins matériels
- les besoins immatériels
Une prochaine fois nous vous en donnerons un ou plusieurs exemples.
Et il faudra rapidement :
-financer le stock de démarrage
- financer le budget de communication de lancement.
- avoir suffisamment de trésorerie pour le paiement des salaires.
- etc.
Après avoir dressé la liste de vos besoins, vous pouvez estimer approximativement l’investissement requis pour exécuter le projet.
Si vous ne savez pas comment tout remplir, pas de panique ! Vous commencerez à vous documenter, à rencontrer des professionnels, puis vous pourrez estimer plus ou moins les postes clés.
Nous ne cherchons pas un « juste prix », mais une approximation comme une enveloppe budgétaire.
Si l’investissement est au-delà de ce que vous ou votre entreprise pouvez offrir, vous devez développer le projet, le modifier ou trouver une nouvelle source de financement.
Etape 3 – Définir les objectifs
Il est essentiel de correctement définir les objectifs qu’ils soient à court ou long terme. Pour cela on peut utiliser le modèle SMART.
SMART est un acronyme dont les lettres signifient :
Spécifique
Mesurable
Atteignable
Réaliste
Temporellement défini (time bound)
Un exemple d’objectif SMART serait : Vouloir atteindre une rémunération de 2500 euros net d’ici 24 mois, 3000 à 36 mois.
Il est important d’avoir ce genre de critères quantifiables et dans le temps pour prendre une décision sur la viabilité d’un projet.
Etape 4 – Calculer le retour sur investissement potentiel
« Le retour sur investissement (RSI), qu’on appelle aussi ROI en anglais (Return on Investment), est un indicateur financier qui permet de mesurer et de comparer le rendement d’un investissement. De manière générale, le retour sur investissement se base sur le calcul suivant : ratio des bénéfices de l’investissement / coût de l'investissement. » (3)
Le retour sur investissement que le projet va générer est un élément important et critique de la réalisation d'une étude de faisabilité. Sur un plan plus personnel, nous nous demandons toujours combien cela nous rapportera lorsque nous investissons. Le but n'est pas d'investir de l'argent dans quelque chose et de perdre ensuite cet argent. Donc, les mêmes principes s'appliquent dans le monde des affaires. Les dirigeants veulent savoir ce qu'ils peuvent obtenir en retour en investissant dans un projet.
Bref, peuvent-ils gagner leur vie ? Si oui, y a-t-il du potentiel ?
A quels résultats cumulés peut-on s'attendre sur les 5 prochaines années ? L'argent vaut-il la peine d'être investi ?
Ne vous racontez pas d'histoire : je vois souvent des ex-cadres payer des milliers d'euros pour une formation de coaching sans résultat. Quel gaspillage ! On peut dire qu'en moins de 3 semaines, on aurait pu éviter d'investir dans des formations avec un retour sur investissement nul ou négatif…
Il en va de même pour l'achat de certaines licences ou franchises à des prix exorbitants : une fois les calculs faits, il arrive souvent que l'entrepreneur fasse mieux d'utiliser son capital pour profiter de la vie plutôt que d'investir... et ensuite d'y travailler pour rembourser son prêt...
Résumé rapide
0 – Mettez vos pensées sur papier (idéalement dans un carnet)
1 – Vérifiez les aspects environnementaux
2 – Analysez les besoins
3 – Définissez les critères vous permettant de dire « Ce projet est faisable si j’atteins…. en 2 ans »
4 – Mesurez le ROI…ou plus. Ou simplement, apprenez à tirer le meilleur parti du minimum.
Sources :
(1) L’Etude de faisabilité d’un projet en 4 étapes – petite-entreprise.net
(2) Fiche pratique : l’étude de faisabilité | LBdD (leblogdudirigeant.com)
(3) https://www.l-expert-comptable.com/a/52676-le-retour-sur-investissement.html